Céline Goyeneche

Il existe quatre sortes d’attachement d’une personne suivant son vécu dans l’enfance.

La majorité d’entre nous a un attachement secure avec des parents qui ont su répondre la plupart du temps à nos besoins fondamentaux. Ces personnes ont en général une bonne capacité de résilience face aux adversités.

Dans le cas où les parents (figures d’attachement principales) répondent aux besoins de leur enfant de façon aléatoire sans cohérence ni prévisibilité, la personne aura plutôt un attachement anxieux ne sachant pas si elle peut ou non compter sur les autres.

Enfin, si les parents ne répondent jamais aux besoins de leur enfant ou s’ils s’intéressent à lui uniquement lorsqu’il ressent des émotions positives ou s’il fait quelque chose de bien à leurs yeux, la personne développera un attachement plutôt évitant.  Ainsi le sujet se coupera de toutes ses émotions négatives sachant inconsciemment qu’il ne sera pas entendu.

Il existe aujourd’hui un quatrième type d’attachement répertorié qu’on appelle désorganisé. Celui-ci se met en place quand les figures d’attachement principales de l’enfant qui sont sensées le protéger sont en même temps des figures terrorisantes pour lui ( violences physiques, verbales, sexuelles…)

Il me semble indispensable de repérer le type d’attachement du patient, d’en discuter avec lui et d’adapter sa stratégie thérapeutique en fonction.

Suivant son attachement, son rapport aux émotions diffère complètement, ainsi que ses cognitions envers soi, les autres et sa perception du monde.

La théorie polyvagale de Steven Porges établit que notre système nerveux autonome a trois façons de réagir suivant ce qu’il capte comme signaux intérieurs (dans le corps) et extérieurs (dans l’environnement).

Si la personne se sent en sécurité dans son corps, son moi intérieur et son environnement alors elle est capable d’engagement social, de communication et de changement car elle est calme et sereine. On dit qu’elle est dans la branche parasympathique ventrale.

Si en revanche, la personne se sent menacée alors elle passe dans la branche sympathique celle de l’action, du mouvement, pour fuir ou combattre le danger.

Enfin, si la personne pense qu’elle est en danger de mort, son système nerveux autonome peut passer en parasympathique dorsal ou figement. La personne s’immobilise comme la gazelle face au lion.

Pour une bonne alliance thérapeutique et un travail efficace, le thérapeute doit être centré, équilibré et bien ancré pour permettre à son patient de s’ancrer lui aussi dans son parasympathique ventral par un jeu de corégulation. Ainsi le patient peut se sentir en sécurité dans l’ici et maintenant, conditions nécessaires au changement.

De même, la façon dont le patient s’active face à une problématique  présente s’explique souvent par la façon dont il s’activait par le passé. Cela lui permet de mieux se comprendre en lui expliquant ce conditionnement du système nerveux autonome.

L’ANC permet de comprendre l’influence du fonctionnement de notre cerveau sur notre comportement. Elle permet de développer l’intelligence adaptative du patient en prenant conscience de la gestion de ces modes mentaux. En effet, plutôt que d’observer le comportement du patient on le pousse à regarder le type de gouvernance qui le guide. S’agit-il plutôt d’un mode de pensées automatique ou adaptatif?
A travers la thérapie et quelques exercices spécifiques, j’accompagne la personne à passer progressivement d’un mode mental automatique source de stress car peu malléable à un mode mental plus adaptatif. La personne devient alors plus flexible, plus créative, plus souple. Elle est capable de prendre du recul face à une situation complexe inconnue tout en restant bien ancrée.
Cette approche permet aussi de trouver les ressources du patient, (ce que l’on aime faire spontanément, de façon inconditionnelle)

Cette approche permet de travailler sur nos croyances limitantes programmées dans notre cerveau inconscient dès le plus jeune âge. Elles ont été implantées à notre insu par le discours, les habitudes de nos parents, notre famille, notre communauté culturelle.

Nos croyances sont des jugements que nous portons sur nous, sur les autres, sur le monde et sur l’avenir. Elles agissent comme des lunettes déformantes qui tordent la réalité. On les appelle aussi des distorsions cognitives. Nous nous voyons, nous voyons les autres et le monde à travers ce prisme déformé.
Cette manière distordue de voir le monde et de l’appréhender dépend de nos schémas les plus profonds ancrés en nous dès la petite enfance et enrichis tout au long de notre vie au grès de notre vécu.

Ces schémas précoces se sont mis en place lors d’expériences nocives répétées au cours de l’enfance. C’est un ensemble de souvenirs, émotions, pensées et sensations corporelles. Une fois adulte, ils deviennent dysfonctionnels car la personne n’est plus dans la situation qu’elle était enfant mais elle réagit toujours comme si elle y était lors d’un stress potentiel.

Lors de la thérapie, le patient prend conscience du ou des schémas précoces inadaptés qui l’habitent et nous travaillons ensemble en EFT sur les événements à l’origine. Le test énergétique nous aide à cibler ces événements. Quand il y a eu récurrence d’événements, il suffit bien souvent de prendre les quelques fois où l’émotion a été intense pour les décharger tous.

Cette technique de double dissociation permet de travailler sur les troubles de l’attachement. Ainsi le patient connecte son propre écho (lui enfant). Il revit les traumas précoces à travers les yeux du petit moi un peu comme s’il revoyait le film de son enfance au cinéma. Cette technique permet une distanciation par rapport à son vécu et au ressenti émotionnel associé. Là encore, tout se passe comme s’il revivait une émotion par procuration. Cette technique plus douce qu’une exposition directe permet néanmoins une véritable décharge émotionnelle. Elle est suivie par un scénario réparateur une fois l’émotion apaisée et l’on imprime cette nouvelle émotion libératrice dans le patient adulte.

En physique quantique, on part du principe que tout est information notamment l’énergie et que l’observateur va agir sur cette information par son esprit, sa conscience ce qui aura un effet sur la matière. De même, la logosynthèse est basée sur l’existence d’une forme subtile d’énergie cohérente et orientée vers un but qu’on appelle aussi l’intention. Or, notre corps est constitué en majorité d’énergie. Quand il y a des perturbations énergétiques de la personne, son système n’est plus en équilibre et la personne est plus vulnérable.
En thérapie, cet outil permet au patient de se libérer peu à peu de son « faux self » (sa fausse identité, celle qu’on a créée pour s’adapter au monde qui nous entoure). Il permet d’accéder peu à peu à notre « self » notre véritable identité profonde en remettant l’énergie en mouvement. Au départ, un patient est bien souvent figé par son mental, son vécu, ses émotions. Quand il accède peu à peu à cette partie de lui adulte, bien ancrée, sa véritable identité, il est plus conscient de ses forces et de ses faiblesses. Il prend du recul et il ouvre ainsi un espace de transformation.

La logosynthèse permet aussi d’être davantage dans l’ici et maintenant, dans la pleine conscience car la personne est moins polluée par son système de pensées chargé émotionnellement.

En TCC, on fait une analyse fonctionnelle du comportement de la personne qui lui pose problème dans son quotidien. Le but est de mettre à jour les pensées automatiques sous-jacentes et les schémas qui s’activent derrière. Ainsi, en prenant conscience de ses schémas de pensées, on peut agir sur les émotions bloquées derrière et de fil en aiguille assouplir le comportement problème puis peu à peu amener la personne à avoir d’autres comportements plus adaptés à la situation qu’elle vit. On amène la personne à ressentir davantage ses émotions, à en être à l’écoute car celles-ci nous renseignent sur les comportements à mettre en place pour nous sentir bien.

En thérapie, vous prendrez conscience de vos distorsions cognitives c’est-à-dire vos façons de penser irrationnelles telle le tout ou rien ou les fausses obligations ou encore les conclusions hâtives et je vous aiderai à mettre en place des pensées alternatives plus adaptées aux situations que vous vivez notamment grâce à l’EFT.

On travaillera ensemble également sur les bénéfices secondaires que vous pourriez avoir de garder tel ou tel comportement inadapté.

Cette approche permet de comprendre que nous sommes constitués de plusieurs parties. Parfois, nous ne comprenons pas pourquoi nous agissons de telle ou telle manière alors même que nous aurions aimé faire différemment. L’IFS vous permettra de comprendre pourquoi vous agissez ainsi. En effet, toutes ces parties de nous-même ont toujours la même intention : celle de vouloir nous protéger de nos parties exilées ou traumatisées. Celles-ci sont isolées de notre système car trop chargées émotionnellement. C’est pourquoi chaque fois qu’elles sont potentiellement activées, les autres parties entrent en jeu pour les calmer.
En thérapie, vous prendrez conscience de votre critique intérieur, cette petite voix qui vous trotte dans la tête. Quel discours tient-elle ? Cherche t-elle à vous pousser à aller toujours plus loin, ou plutôt à vous limiter ? Cherche t-elle à vous diriger, ou à vous rabaisser ou encore à vous culpabiliser ?
Il est important de bien comprendre que dans tous les cas votre critique intérieur est là pour maintenir les exilés en exil.

Vous prendrez aussi conscience de vos pompiers. Ces parts sont appelées ainsi car elles se réveillent à chaque fois qu’une partie exilée ou traumatisée bien enfouie menace de refaire surface. La partie pompier se charge alors d’entrer en action coûte que coûte pour détourner notre attention. C’est ce qui nous pousse à avoir des conduites addictives, des compulsions comme les crises de boulimie, des somatisations ou qui nous fait entrer en dissociation (absence au monde ou perte du sens du réel).

Enfin, vous découvrirez vos parties managers. Celles-ci s’assurent que tout est sous contrôle pour éviter que les parties exilées ne se manifestent. Elles passent leur temps à anticiper en gérant votre vie pratique du quotidien.

En thérapie, je vous accompagnerai à désactiver progressivement ces différentes parties en partant de votre SELF c’est à dire votre partie centrée, bien ancrée pour finir par faire émerger les parts exilées et les traiter.